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20-02 : Archives => Centre de formation de Maslacq
Archives La République des Pyrénées. En février 1969, le centre de formation SNPA de Maslacq accueillait 15 jeunes libyens. L'occasion de réapprendre un peu d'histoire-Géo et de se replonger dans l'aventure humaine du bassin gazier de Lacq.
A droite: M. ENOUS, Directeur Général d'Aquitaine Libye qui a rendu visite aux stagiaires libyens au château de Maslacq
20 février 1969 - 15 jeunes libyens
en stage au château de Maslacq
en stage au château de Maslacq
L’histoire pétrolière de la Libye est toute récente. Les découvertes importantes faites en 1958 et 1959 dans le bassin de Syrie par les sociétés américaines Esso (champ de Zelten), Mobil (champs d’Amal Hofra), et Oasis (champ de Dhara) démontrèrent l’intérêt pétrolier de cette partie de la Cyrénaïque et entrainèrent un accroissement rapide de l’effort d’exploration. Huit appareils de forage étaient en activité en Libye en 1958, 34 en 1960 et 46 en 1963. Les découvertes se succédèrent, les plus notables étant celles des gisements de Gialo (Oasis) et Serir (BP) en 1961. Cette même année, la Libye prenait place parmi les pays pétroliers exportateurs avec l’achèvement du pipe de Zelten et du port pétrolier de Marsa Brega.
La production de la Libye augmenta alors rapidement, tandis que les inaugurations des terminaux marins se succédaient. En Sider (Oasis) en 1962, Ras Lanuf (Mobil-Caltex) en 1964, Hariga (BP) en 1966, et Zuetina (Occidental) en 1968.
La production de la Libye augmenta alors rapidement, tandis que les inaugurations des terminaux marins se succédaient. En Sider (Oasis) en 1962, Ras Lanuf (Mobil-Caltex) en 1964, Hariga (BP) en 1966, et Zuetina (Occidental) en 1968.
La Libye exporte actuellement environ 150 millions de tonnes de pétrole par an, arrivant ainsi à égalité avec les pays gros producteurs du Moyen-Orient (Iran, Arabie-Saoudite), dix ans seulement après la première découverte.
Cette expansion est due à l’excellente qualité des pétroles libyens dont la teneur en soufre est particulièrement faible, et à la proximité des vastes marchés européens qui ont absorbé 94% de la production de 1967 (12,8% pour la France).
La S.N.P.A. n’est intervenue en Libye qu’en 1962. Aucune adjudication de concession n’était prévisible à court terme à cette époque ; elle dut en conséquence se contenter de prendre une participation de 20% dans la concession 85 appartenant à la société italienne Ausonia Mineraria (cette zone est relativement excentrée par rapport au bassin de Syrie).
La S.N.P.A. attendra 1965 pour participer à une adjudication générale en association avec l’Erap, Hispanoil (société espagnole), et Murphy (société américaine). Deux concessions situées dans le bassin de Syrie et couvrant 4000 kilomètres carrés furent octroyées en avril 1966 dans le groupe français SNPA Erap détient 42% d’intérêt, et dont SNPA est l’opérateur.
Après exécution d’une campagne de sismique réflexion et réfraction, le premier forage débutait sur la concession 105 en décembre 1967, et rencontrait à 3000 mètres environ, un banc de grès imprégné d’huile, qui fournit, aux essais, un débit de 250 mètres cubes-jour d’une huile de densité 0,82. Cinq autres forages ont par la suite été réalisés pour apprécier l’importance de cette découverte. Quatre sont productifs et l’un d’eux débite 1 500 mètres cubes-jour. Un pipe de 35 cm de diamètre et de 100 kilomètres de long est en cours de pose, qui reliera ce gisement aux gros pipes existants dans cette région. La mise en exploitation de cette première découverte au rythme de 1 500 000 tonnes-an environ pourra donc intervenir en 1969, soit trois ans seulement après l’attribution de la concession.
Après ce premier succès, l‘effort d’exploration sismique fut poursuivi sur la concession 104 (à 250 kms à l’ouest de la 106). Il conduisit en septembre 1968 à l’implantation d’un autre sondage d’exploration qui, lui aussi, rencontrait vers 2000 mètres une couche productrice. Ce deuxième gisement de taille plus modeste que le premier, sera également mis en exploitation en 1969.
L’accélération des découvertes en Libye et les résultats encourageants de nos premiers travaux devaient nous inciter à étendre notre domaine de recherche à d’autres zones devenues libres à la suite de « rendus » que doivent obligatoirement faire les sociétés concessionnaires. Au début de 1968, des négociations étaient entamées avec le gouvernement libyen en vue d’instituer une collaboration gouvernement libyen-sociétés françaises pour l’exploration et la mise en valeur d’une vaste zone de 30 000 kilomètres carrés dans le bassin de Syrie. Ces discussions aboutirent à un accord signé le 30 avril au terme duquel le groupe français (2/3 SNPA, 1/3 Erap) s’associa à la Lipeteo (Compagnie nationale libyenne) qui détient un intérêt initial de 25% pouvant atteindre 50% lorsque la production dépassera un certain seuil. Les sociétés françaises s’engagèrent à consacrer 115 millions de francs à l’exploration de cette zone. Simultanément à cet accord, une concession marine (Zuara) d’une superficie de 6 850 kilomètres carrés, située dans la partie ouest de la Libye, fut également octroyée au groupe français. La reconnaissance sismique de ce permis marin a été effectué récemment et son interprétation est en cours. Sur la zone en association avec Lipeteo, un effort important d’exploration a été entrepris. Trois équipes sismiques y sont actuellement en activité et il est prévu d’y faire débuter un premier forage à l’automne.
Le personnel libyen est formé à Maslacq
Actuellement une quinzaine de jeunes Libyens (moyenne d’âge 21 ans) participe à un stage de formation au Centre permanent de formation de la société, le château de Maslacq. Ce personnel est destiné à être employé en Libye. Le stage dure trois mois, et à l’issue de celui-ci, les stagiaires sont parfaitement en mesure d’assumer des responsabilités sur les puits. Le programme est soigneusement dosé entre cours théoriques et cours pratiques. L’aptitude de passer du théorique au pratique est l’une des conditions avec la connaissance du français demandées aux candidats. Ce stage qui sera suivi par d’autres, s’inscrit dans le cadre du protocole d’accord signé entre la S.N.P.A. et le gouvernement de Libye. Cet accord prévoit entre autres, la participation de la société à la promotion sociale des travailleurs locaux.
M. Enous, directeur général adjoint d’Aquitaine-Libye, a passé la journée d’hier en compagnie des stagiaires. Accompagné de MM. Cassagne, responsable carrières E.T.A.M., M. Parmentier du service Formation, M. Pelletier, ingénieur en chef du champ de Lacq, M. Arnaud du service Production, MM. Rouchié et Toulet du service Relations extérieures, MM. Steigner et Domain , instructeurs, il a assisté à un cours théorique et à une démonstration pratique avant de présider le repas servi au Belvédère à Mourenx en l’honneur des stagiaires.
Cette expansion est due à l’excellente qualité des pétroles libyens dont la teneur en soufre est particulièrement faible, et à la proximité des vastes marchés européens qui ont absorbé 94% de la production de 1967 (12,8% pour la France).
La S.N.P.A. n’est intervenue en Libye qu’en 1962. Aucune adjudication de concession n’était prévisible à court terme à cette époque ; elle dut en conséquence se contenter de prendre une participation de 20% dans la concession 85 appartenant à la société italienne Ausonia Mineraria (cette zone est relativement excentrée par rapport au bassin de Syrie).
La S.N.P.A. attendra 1965 pour participer à une adjudication générale en association avec l’Erap, Hispanoil (société espagnole), et Murphy (société américaine). Deux concessions situées dans le bassin de Syrie et couvrant 4000 kilomètres carrés furent octroyées en avril 1966 dans le groupe français SNPA Erap détient 42% d’intérêt, et dont SNPA est l’opérateur.
Après exécution d’une campagne de sismique réflexion et réfraction, le premier forage débutait sur la concession 105 en décembre 1967, et rencontrait à 3000 mètres environ, un banc de grès imprégné d’huile, qui fournit, aux essais, un débit de 250 mètres cubes-jour d’une huile de densité 0,82. Cinq autres forages ont par la suite été réalisés pour apprécier l’importance de cette découverte. Quatre sont productifs et l’un d’eux débite 1 500 mètres cubes-jour. Un pipe de 35 cm de diamètre et de 100 kilomètres de long est en cours de pose, qui reliera ce gisement aux gros pipes existants dans cette région. La mise en exploitation de cette première découverte au rythme de 1 500 000 tonnes-an environ pourra donc intervenir en 1969, soit trois ans seulement après l’attribution de la concession.
Après ce premier succès, l‘effort d’exploration sismique fut poursuivi sur la concession 104 (à 250 kms à l’ouest de la 106). Il conduisit en septembre 1968 à l’implantation d’un autre sondage d’exploration qui, lui aussi, rencontrait vers 2000 mètres une couche productrice. Ce deuxième gisement de taille plus modeste que le premier, sera également mis en exploitation en 1969.
L’accélération des découvertes en Libye et les résultats encourageants de nos premiers travaux devaient nous inciter à étendre notre domaine de recherche à d’autres zones devenues libres à la suite de « rendus » que doivent obligatoirement faire les sociétés concessionnaires. Au début de 1968, des négociations étaient entamées avec le gouvernement libyen en vue d’instituer une collaboration gouvernement libyen-sociétés françaises pour l’exploration et la mise en valeur d’une vaste zone de 30 000 kilomètres carrés dans le bassin de Syrie. Ces discussions aboutirent à un accord signé le 30 avril au terme duquel le groupe français (2/3 SNPA, 1/3 Erap) s’associa à la Lipeteo (Compagnie nationale libyenne) qui détient un intérêt initial de 25% pouvant atteindre 50% lorsque la production dépassera un certain seuil. Les sociétés françaises s’engagèrent à consacrer 115 millions de francs à l’exploration de cette zone. Simultanément à cet accord, une concession marine (Zuara) d’une superficie de 6 850 kilomètres carrés, située dans la partie ouest de la Libye, fut également octroyée au groupe français. La reconnaissance sismique de ce permis marin a été effectué récemment et son interprétation est en cours. Sur la zone en association avec Lipeteo, un effort important d’exploration a été entrepris. Trois équipes sismiques y sont actuellement en activité et il est prévu d’y faire débuter un premier forage à l’automne.
Le personnel libyen est formé à Maslacq
Actuellement une quinzaine de jeunes Libyens (moyenne d’âge 21 ans) participe à un stage de formation au Centre permanent de formation de la société, le château de Maslacq. Ce personnel est destiné à être employé en Libye. Le stage dure trois mois, et à l’issue de celui-ci, les stagiaires sont parfaitement en mesure d’assumer des responsabilités sur les puits. Le programme est soigneusement dosé entre cours théoriques et cours pratiques. L’aptitude de passer du théorique au pratique est l’une des conditions avec la connaissance du français demandées aux candidats. Ce stage qui sera suivi par d’autres, s’inscrit dans le cadre du protocole d’accord signé entre la S.N.P.A. et le gouvernement de Libye. Cet accord prévoit entre autres, la participation de la société à la promotion sociale des travailleurs locaux.
M. Enous, directeur général adjoint d’Aquitaine-Libye, a passé la journée d’hier en compagnie des stagiaires. Accompagné de MM. Cassagne, responsable carrières E.T.A.M., M. Parmentier du service Formation, M. Pelletier, ingénieur en chef du champ de Lacq, M. Arnaud du service Production, MM. Rouchié et Toulet du service Relations extérieures, MM. Steigner et Domain , instructeurs, il a assisté à un cours théorique et à une démonstration pratique avant de présider le repas servi au Belvédère à Mourenx en l’honneur des stagiaires.
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