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08-07 : Archives => Maslacq Record de France en planeur
8 juillet 1993 – Vol à voile – Double record de France pour le pilote d’Airbus Eric Thellier
De Cambrai à Maslacq en planeur !
Eric Thellier, pilote d’Airbus sur Air-Inter, a battu mardi un double record de France de vol à voile, en reliant d’une seule traite Cambrai (Nord) à Maslacq, soit une distance totale de 815 km.
Au risque d’user une image un brin excessive, on peut dire qu’Eric Thellier n’a pas les pieds sur terre. Comment qualifier autrement un type qui, de part sa fonction de pilote à Air Inter, passe déjà une bonne partie de sa vie entre ciel et terre, et pousse en plus le vice jusqu’à occuper ses loisirs par des balades en planeur ?
Mardi, pourtant, il n’était point question de flâner en route. Le record de distance parcourue en planeur monoplace était en jeu. Misson accomplie au-delà de toute espérance. Parti de Cambrai dans le nord à 10 heures 30, Eric Thellier, parisien de 39 ans, qui dit « pratiquer le vol à voile depuis un quart de siècle », atterrissait à l’aéroclub de Maslacq, quelques 815 km plus loin, en milieu de soirée.
« Je visais le record – à but fixé » qui était de 677 km, explique-t-il dans un sourire, assis au bord de la piscine de l’hôtel Maugouber où il récupère de son exploit. J’ai fait d’une pierre deux coups : en dépassant Nogaro, mon but initial, j’ai non seulement battu ce vieux record de « distance libre » que j’ai porté de 797 à 815 km.
Une météo exceptionnelle
Pour réussir une telle performance rien n’a été laissé au hasard et sa préparation a relevé même, par certains aspects, de celles des navigateurs des grandes courses transatlantiques. « j’ai fait pas mal de repérages, je connais bien la région » explique-t-il d’ailleurs en précisant que son appareil a été basé tout un hiver à Oloron. Mais c’est sa connaissance de la météo qui lui a, sans doute permis, de réussir son challenge. « En météo tout est question de compromis subtil à trouver. Je possède chez moi un système radio-fax qui me permet de suivre l’évolution météorologique, heure par heure, mais la décision finale du départ a été prise après un entretien avec un ami passionné de vol à voile qui travaille à la Météorologie nationale à Toulouse. Pour lui, mardi, c’était le jour ou jamais ». La preuve qu’il peut même parfois arriver aux météorologues de ne pas se tromper, c’est que le vol d’Eric Thellier, s’est effectivement déroulé sans histoire ou presque. « Le départ a été délicat car j’ai bien sûr, été obligé de contourner la région parisienne ; mais ensuite je n’ai pas vraiment connu de problèmes majeurs » précise-t-il avec beaucoup de modestie.
La médaille du village
Atterri un peu par hasard au gré des courants à Maslacq.
« J’ai hésité entre l’aéroport de Pau et ce petit aéroclub. J’ai pensé que ce serait plus sympa ici ». Eric Thellier ne regrette pas son choix. Les membres des « Ailes du Béarn » (le nom de l’aéroclub) l’ont accueilli avec enthousiasme. La médaille du village lui a même été décernée par le propriétaire de l’aéroclub, M. Maugouber.
Rejoint au petit matin par sa compagne, Lara qui a fait le voyage en voiture, trainant la remorque de 9 mètres de long destinée à transporter l’avion pour le voyage de retour. Eric Thellier était prêt, hier matin, après une courte nuit de repos, à rejoindre Orly. Un vol d’un autre genre l’y attendait. « Demain je piloterai un Airbus A320. Le trajet ? Paris-Pau je crois… ».
De Cambrai à Maslacq en planeur !
Eric Thellier, pilote d’Airbus sur Air-Inter, a battu mardi un double record de France de vol à voile, en reliant d’une seule traite Cambrai (Nord) à Maslacq, soit une distance totale de 815 km.
Au risque d’user une image un brin excessive, on peut dire qu’Eric Thellier n’a pas les pieds sur terre. Comment qualifier autrement un type qui, de part sa fonction de pilote à Air Inter, passe déjà une bonne partie de sa vie entre ciel et terre, et pousse en plus le vice jusqu’à occuper ses loisirs par des balades en planeur ?
Mardi, pourtant, il n’était point question de flâner en route. Le record de distance parcourue en planeur monoplace était en jeu. Misson accomplie au-delà de toute espérance. Parti de Cambrai dans le nord à 10 heures 30, Eric Thellier, parisien de 39 ans, qui dit « pratiquer le vol à voile depuis un quart de siècle », atterrissait à l’aéroclub de Maslacq, quelques 815 km plus loin, en milieu de soirée.
« Je visais le record – à but fixé » qui était de 677 km, explique-t-il dans un sourire, assis au bord de la piscine de l’hôtel Maugouber où il récupère de son exploit. J’ai fait d’une pierre deux coups : en dépassant Nogaro, mon but initial, j’ai non seulement battu ce vieux record de « distance libre » que j’ai porté de 797 à 815 km.
Une météo exceptionnelle
Pour réussir une telle performance rien n’a été laissé au hasard et sa préparation a relevé même, par certains aspects, de celles des navigateurs des grandes courses transatlantiques. « j’ai fait pas mal de repérages, je connais bien la région » explique-t-il d’ailleurs en précisant que son appareil a été basé tout un hiver à Oloron. Mais c’est sa connaissance de la météo qui lui a, sans doute permis, de réussir son challenge. « En météo tout est question de compromis subtil à trouver. Je possède chez moi un système radio-fax qui me permet de suivre l’évolution météorologique, heure par heure, mais la décision finale du départ a été prise après un entretien avec un ami passionné de vol à voile qui travaille à la Météorologie nationale à Toulouse. Pour lui, mardi, c’était le jour ou jamais ». La preuve qu’il peut même parfois arriver aux météorologues de ne pas se tromper, c’est que le vol d’Eric Thellier, s’est effectivement déroulé sans histoire ou presque. « Le départ a été délicat car j’ai bien sûr, été obligé de contourner la région parisienne ; mais ensuite je n’ai pas vraiment connu de problèmes majeurs » précise-t-il avec beaucoup de modestie.
La médaille du village
Atterri un peu par hasard au gré des courants à Maslacq.
« J’ai hésité entre l’aéroport de Pau et ce petit aéroclub. J’ai pensé que ce serait plus sympa ici ». Eric Thellier ne regrette pas son choix. Les membres des « Ailes du Béarn » (le nom de l’aéroclub) l’ont accueilli avec enthousiasme. La médaille du village lui a même été décernée par le propriétaire de l’aéroclub, M. Maugouber.
Rejoint au petit matin par sa compagne, Lara qui a fait le voyage en voiture, trainant la remorque de 9 mètres de long destinée à transporter l’avion pour le voyage de retour. Eric Thellier était prêt, hier matin, après une courte nuit de repos, à rejoindre Orly. Un vol d’un autre genre l’y attendait. « Demain je piloterai un Airbus A320. Le trajet ? Paris-Pau je crois… ».
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